La filière équine côté élevage de chevaux de sport, s’inquiète. En effet, la Commission européenne s’est penchée sur les taux de TVA applicables à ce secteur. Pour elle, la France serait en infraction en appliquant un taux réduit de 5,5% au motif que ces chevaux n’étant pas destinés à la consommation alimentaire, ne relèveraient pas d’une production agricole. Les taux réduits ne s’appliqueraient que dans le cas d’un intérêt social dont les bénéficiaires sont les consommateurs.
Cette appréciation est dénoncée par la filière sur deux plans principaux : d’une part les « chevaux, ânes, mulets, et bardots vivants » sont définis dans les traités servant de base à la Commission européenne, comme « des produits agricoles au titre des animaux vivants ». Donc il faut choisir, soit les chevaux sont des « produits agricoles » aux yeux de la loi, avec les conséquences juridiques que nous avons déjà évoqués en termes de maltraitance, soit il faut revoir les traités avant de leur réfuter la fiscalité des produits agricole !
D’autre part, la filière d’élevage de chevaux représente un fort potentiel économique au sein de la filière agricole avec les activités directement liées au cheval. Il serait donc inadapté de considérer le cheval uniquement sur son « usage ». Elle a donc alerté les pouvoirs publics sur ces incohérences et demandé leur soutien et leur mobilisation face à cette directive.
Le ministre soutient la filière équine et maintient la position française en affirmant que l’impact d’un relèvement de TVA « aurait des conséquences graves sur tout un pan du patrimoine vivant qui bénéficie à l’ensemble du tissu économique et social, notamment à travers le haut niveau de compétitivité de l’hippisme atteint par notre pays ».