A cette période où chaque fin de semaine des « bisons futés » épient des kilomètres d’embouteillages et chassent les excès de vitesse, pourquoi ne pas prendre un peu de recul et revenir quelques temps en arrière…quand résonnaient sur les pavés des cliquetis de sabots !
Prendre du recul n’est pas fatalement synonyme de « nostalgie » (quoique…). Car si la planète souffrait moins jadis de l’odeur du crottin de cheval qu’aujourd’hui de l’émission de CO², diligences, tramways ou trains hippomobiles obligeaient les voyageurs à prendre le temps ! Personne n’aurait imaginé rallier Paris Marseille en 3 heures comme le propose désormais le TGV.
Au XVIème siècle, on voyage déjà sur le réseau routier français grâce à des services de transport réguliers. Ces voitures à chevaux sont des coches, sorte de grands chariots lents et particulièrement inconfortables, sans ressort ni suspension. Peu à peu, ces chariots évoluent pour apporter un peu plus de confort aux passagers. On leur ajoute du cuir sur les parois et des banquettes remplacent les bancs de bois, jusqu’à devenir au fil du temps des diligences de plus en plus confortables. Elles sont conduites par un cocher souvent assisté d’un postillon qui chevauche le premier cheval de l’attelage…
Il faut cependant environ une dizaine de jours pour aller de Paris à Lyon, et encore autant pour arriver à Marseille. Certes, aujourd’hui, il faudrait rallonger un peu les vacances, mais qui s’en plaindrait !
A défaut, on peut retrouver certaines de ces voitures à cheval dans une collection de cartes postales…