Statuette en bronze d’Epona, déesse gallo-celtique souvent représentée sous forme d’amazone
Il était une fois en Gaule, à l’époque de la Rome impériale (1er siècle), Epona, une déesse pas comme les autres quand on aime les chevaux. Son nom signifiant « Grande jument » en gaulois, vient du celtique epsos qui veut dire « cheval ».
Chère Epona, chevaux et cavaliers ont besoin de toi !
Si accueillir une nouvelle année commence par un rituel d’échange de vœux, l’arrivée de 2021 a suscité des attentes et des espoirs dépassant considérablement ce rituel pour balayer les affres de 2020 :
– un monde du cheval touché par une série d’agressions odieuses à l’encontre de chevaux, un peu partout en France,
– avec le Covid-19, les chevaux et leurs cavaliers ont souffert des mesures de confinements qui ont réduit leurs relations, non sans séquelles économiques pour les structures équestres.
Pourquoi en appeler à la déesse Epona ?
Cette déesse protectrice des chevaux, des écuries, des cavaliers et même des voyageurs, était vénérée dans l’ensemble du monde celtique. Epona fut aussi une des rares déesses gauloises à s’intégrer dans le calendrier romain. Elle réussit à entrer dans le panthéon romain, temple dédié à toutes les divinités de la religion antique !
Alors face à l’urgence de retrouver le moral, de repartir sur de bonnes bases, pourquoi ne pas suggérer à cette déesse bienveillante de mobiliser ses « pouvoirs » pour que très vite, chevaux et autres équidés, cavaliers petits et grands, professionnels du monde du cheval, nous retrouvions sereinement tous les plaisirs équestres ?
L’histoire d’Epona, déesse très représentée dans l’art populaire
L’origine du culte de la déesse semble avoir été l’Est de la France, certainement à Alésia en Bourgogne. Le Grec Agesilaos raconte ainsi sa naissance : « Comme il était misogyne, Phoulouios Stellos eut commerce avec une jument, celle-ci, arrivée à son terme, mit au monde une belle petite fille et la nomma Epona ».
Si on se replonge dans l’Histoire, on s’aperçoit qu’Epona était très populaire. Elle s’était attiré les bonnes grâces de l’armée romaine qui lui fit ériger des statues, sous la forme d’une amazone ou d’une femme chevauchant un coursier rapide, son manteau flottant derrière elle. Et à Rome, une fête appelé « Eponalia » la célébrait le 18 décembre.
La plus ancienne évocation de cette déesse se retrouve sous la plume de Juvénal, un poète satirique romain de la fin du 1er siècle et du début du IIᵉ siècle : « solam Eponam et facies olida ad praesepia pictas ». De plus, on recense quelques 340 inscriptions votives mentionnant Epona.
Bien sûr, Epona était également très vénérée en Gaule. Logique, quand on sait que le cheval avait lui-même une importance primordiale dans la vie de chaque Gaulois.
Epona était aussi vue comme une déesse de la fertilité, pour devenir progressivement un symbole de prospérité chez les gaulois comme chez les romains.
Pour l’honorer et retenir ses faveurs, les militaires lui érigeaient de petits sanctuaires, d’autres écrivaient des prières en son honneur. Les maisons comme les écuries réservaient des endroits pour la célébrer. On y déposait des fleurs, de petites statuettes ou même des poupées pour s’attirer ses bonnes grâces car le fait d’avoir des chevaux forts et des juments fertiles était indispensable.
Alors chère Epona, même si la Gaule est désormais la France, souhaitons que le fait de raviver ici ton histoire nous rappellera à ton bon souvenir. Chevaux et cavaliers t’en remercient par avance 😉 !
Des réponses aux principales questions liées à la crise sanitaire que se posent les dirigeants de structures équestres, les cavaliers et les propriétaires d’équidés.
Les établissements équestres ne peuvent accueillir de public.
Les cavaliers peuvent y accéder pour pratiquer leur activité, dans le respect des heures de couvre-feu.
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