Si aujourd’hui certaines des neuf races de chevaux de trait sont plus ou moins menacées ou vouées à la boucherie, elles ne l’étaient pas quand Paris « roulait » à cheval ! Pas si loin pourtant ce temps où l’on entendait le bruit des sabots tintant sur le pavé de la capitale… Mais qui oserait raisonnablement imaginer qu’ils résonnent à nouveau sur le bitume parisien, les voir concurrencer les « Velib », zigzaguer entre les scooters, stationner dans les couloirs de bus, bouchonner avec les 4×4… Les chevaux « bouchonnant » dans la capitale, cela s’est pourtant déjà vu ! Des milliers d’attelages ont sillonné les rues de Paris. Oui, des milliers ! Qui transportaient 125 millions de personnes par an !
A l’origine, ce fut Blaise Pascal qui eu l’idée de créer des transports en commun à Paris avec la « Compagnie des Carrosses à Cinq Sols ». Mais il fallu attendre 1828, avec la création de « l’Entreprise des Omnibus », puis véritablement 1855 avec celle de la « Compagnie Générale des Omnibus » qui deviendra la RATP en 1948.
En 1865, la Compagnie mobilisait 10.200 chevaux, principalement des percherons, pour tirer 850 voitures. Elle gérait alors, sur plusieurs hectares en plein cœur de la ville, d’immenses dépôts et écuries qui accueillaient jusqu’à mille chevaux. Les voitures étaient construites et entretenues sur place. Se côtoyaient meneurs, bourreliers, fabricants de lampes, tailleurs d’uniformes, vétérinaires… Au total près de 10.000 personnes !
Ce n’est pas parce qu’il semble difficile d’imaginer de nouveau Paris roulant à cheval, qu’en période où l’emploi est problématique, le métier de cocher n’a pas d’avenir. Au contraire, de plus en plus de villes redécouvrent le plaisir de l’attelage, sans doute le premier usage que l’homme a fait du cheval et qui permis son évolution.
Le métier de cocher au 21ème siècle
Etre cocher demande des qualités de rigueur, de prudence et d’attention pour bien conduire son équipage. Mais un cocher ne se contente plus de transporter des voyageurs. Il exerce aussi très souvent désormais une fonction d’accompagnateur, de guide touristique. Il doit donc être mesure d’intéresser ses clients, savoir leur parler, voire les écouter !
Le nouveau statut d’auto-entrepreneur devrait pouvoir aider certains passionnés d’attelage à concrétiser leur vocation. Avant de chercher à s’installer avec une diligence ou un fiacre en centre ville, il est indispensable de suivre une formation au métier de cocher. Il existe des formations qualifiantes CS Cochers, utilisateur professionnel de chevaux attelés. Elles permettent d’acquérir une qualification professionnelle nationale reconnue, de niveau IV que l’on vise un emploi salarié au sein d’une municipalité par exemple, ou la création de son auto-entreprise.
De nombreuses compétences sont au programme : hippologie, alimentation, santé du cheval, maréchalerie, bourrellerie, connaissance technique du matériel d’attelage. D’autres compétence complémentaires sont associées : la gestion, le secourisme, le tourisme, la topographie. Et bien évidemment une large place est faite à la pratique de l’attelage.
Super idée, je reve depuis longtemps de faire un métier de ma passion et je n’avais pas pense à être auto-entrepreneur. Je vais me renseigner sur ce statut. Merci pour l’idée et cet article qui nous apprend plein de choses.
On a du mal a imaginer aujourd’hui que les embouteillages avant c’était des transports à cheval ! merci pour le rappel.
Cocher c’est sûrement un beau métier plus sympa maintenant qu’il y a 1 siecle…
Bonjour, exsite-t-il une liste des Cochers à Paris.
Je suis occupé a établir une généalogie, et j’ai un Cocher en 1885
de Monsieur le Baron d’HAUTPOUL
merci de m’apporter des infos
cordialement
N.ANDRIEUX
Bonjour,
Mon arrière-grand-père MARY,Julien,Lespérance (né en 1866) était Cocher à PARIS entre 1888 et 1920.Il a travaillé à l’Hôtel Tronchet à PARIS (8°).
Existe t’il des listes ou répertoires des Cochers de PARIS de l’époque.
Des livres traitent-ils sur ce sujet.
Merci de votre aide.
Cordialement.
G.LAPORTE.