Cela fait longtemps que nous en parlons… cheval = énergie alternative ! Il ne s’agit pas de remplacer le TGV ni l’Airbus. Le cheval ne fera pas non plus tourner des groupes électrogènes pour fournir l’électricité de nos logements. Soyons sérieux, mais cessons de prendre cette position comme un « gadget bonne conscience ». La catastrophe du Japon nous le rappelle, à l’heure où il s’agit de s’engager massivement pour faire un maximum d’économies sur les énergies fossiles et celles produites par des centrales nucléaires, il est plus que temps de considérer à nouveau le cheval comme un allié de notre civilisation. Nos enfants, petits-enfants, attendent de nous que l’on prenne des décisions responsables pour notre Terre. Chaque fois que l’on ferme le robinet d’eau en se lavant les dents, que nous trions les déchets susceptibles d’être recyclés, que nous apprenons à donner une seconde vie à des objets… nous savons faire ce qu’il est en notre pouvoir de faire pour la planète. Et bien il nous appartient aussi d’aller voir les élus de nos villes pour les encourager à engager le cheval de trait pour remplacer les engins mécaniques pour certains transports ou déplacements communaux.
Et que l’on ne nous dise pas que ce n’est pas partout possible… Commune de 30.000 habitants à une vingtaine de kilomètres de Paris, Ris-Orangis adopte l’usage d’un cheval de trait pour arpenter les dédales de quartiers pavillonnaires afin de ramasser les poubelles en lieu et place des camions bruyants qui avaient du mal à se déplacer dans les rues étroites. L’accueil enthousiaste des riverains et les avantages économiques pourraient encourager les responsables locaux à développer cette expérience.
Il nous appartient aussi de faire savoir autant que possible que le cheval utilisé pour le débardage en forêt, l’entretien des vignes ou de certaines cultures, c’est une véritable création de valeur pour la forêt, les vignes, les champs parce que le cheval n’abîme pas les sols. C’est également un apport de qualité sociale avec entre autres des créations d’emplois à la clé.
Et ce n’est pas tout, le cheval de selle aussi peut reprendre de l’activité. Là encore, c’est possible partout. Exemple d’une brigade équestre à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) pour effectuer des contrôles d’identité, non plus sous les regards distants voire hostiles, mais au contraire les enfants s’approchent, caressent le cheval. Le cheval apporte à la démarche sécuritaire une dimension relationnelle et pédagogique beaucoup plus efficace.
Autre exemple, à Bruxelles, dans la zone Nord, un nouveau bâtiment est destiné à l’hébergement des chevaux de la patrouille police. Les responsables sont entièrement satisfaits des services rendus par les brigades de police à cheval, notamment pour la qualité d’intégration avec la population.
Ce qui est possible ici ou là l’est partout ! A nous tous d’être influents. Des chevaux pour aider à nouveau les humains, avec des conditions de travail adaptées, traités comme des « citoyens » avec les droits et le respect qui leur est dû, c’est une démarche citoyenne indispensable.