L’endurance, une discipline en plein essor
L’endurance est la capacité de maintenir dans le temps un certain niveau d’intensité. Cette capacité s’est souvent retrouvée au cœur de la relation entre l’homme et le cheval. L’homme s’est approprié cette qualité du cheval pour combattre, chasser, les transports, le travail de la terre… depuis sa domestication, le cheval apporte généreusement à l’homme sa grande résistance.
Le cheval a toujours galopé pour l’homme. Par exemple pour les services postaux le cheval effectuait des étapes longues, particulièrement harassantes. On se souvient des cavaliers du Pony Express qui parcouraient les 3164 km reliant le Missouri à San Francisco en dix jours.
Du fait des évolutions technologiques, c’est pour ses loisirs que le cheval nous offre maintenant sa puissance et sa résistance. Aujourd’hui, bien qu’elle ne figure pas encore au rang des disciplines olympiques, l’endurance équestre est une discipline sportive en pleine croissance. Pourquoi, malgré son absence derrière la bannière aux anneaux, l’endurance équestre fait-elle recette ?
« L’endurance équestre »
Un sport qui répond on ne peut mieux aux attentes des cavaliers d’aujourd’hui :
– Sport de pleine nature
– Esprit de compétition
– Esprit d’équipe
– Effort sportif à gérer avec intelligence
– Relation optimale avec son cheval
Un sport de pleine nature
L’endurance se pratique en extérieur, loin de la sciure des manèges et du sable des carrières, sur de longs circuits en pleine nature, organisés à travers des paysages souvent magnifiques et toujours diversifiés. Ces circuits empruntent des chemins balisés, mais rarement accessibles aux engins motorisés. Campagnes, forêts, ruisseaux, plaines ou versants escarpés sont en effet le cadre de cette discipline.
Ce sport est aussi l’opportunité pour les cavaliers de découvrir la richesse des terroirs et d’échanger avec les régionaux qui ont organisé l’accueil de la compétition.
L’esprit de compétition
Quel que soit le niveau auquel on participe, du débutant au cavalier international, règne l’esprit de compétition. Des classements stimulant la performance sont organisés en plus de la motivation à passer dans la « catégorie » supérieure, jusqu’à la possibilité de jouer dans la «cour des grands», à savoir en « international ». Cependant, plutôt que de développer un « moral de tueur » comme dans certaines autres disciplines, on voit souvent au contraire régner une certaine solidarité parfois assortie d’une franche convivialité !
Ce qui change également par rapport à d’autres compétitions et confère à l’endurance équestre un «esprit noble» par excellence, c’est que la performance est avant tout « qualitative », fondée prioritairement sur le bon état du cheval qui doit pratiquement être meilleur à l’arrivée qu’au départ !
Cette particularité suppose que l’animal ne soit considéré ni comme un « outil » ni comme un « véhicule », mais comme un véritable partenaire à comprendre et à respecter.
L’esprit d’équipe
Pour réussir en endurance, le cavalier n’est pas seul. S’il doit déjà savoir faire équipe en premier avec son cheval, il est également entouré par son « staff » d’assistance. Le moindre hiatus entre le cavalier et l’assistance : un relais désynchronisé ou mal organisé peut handicaper sérieusement l’issue de la compétition, voire conduire jusqu’à l’élimination du cheval. En effet, c’est l’assistance qui hydrate, nourrit, surveille son couple « cheval cavalier » à des points balisés, repérés sur le road-book de l’épreuve. Cette assistance permet le maintien de leur effort tout au long de la distance parcourue, prévient tout risque d’altération de leur état et donc aux compétiteurs d’arriver ainsi aux mieux de leurs capacités.
Un effort sportif à gérer avec intelligence
Il n’est en effet pas possible de finir une compétition sans au minimum une approche intelligente de l’adéquation entre les capacités de son cheval, la distance parcourue et les aléas du parcours. La stratégie qui consisterait à lancer son cheval à pleine vitesse de la ligne de départ à la ligne d’arrivée avec l’unique objectif d’arriver le premier se verrait à coup sûr couronnée d’échec !
Tout au long du parcours, le cavalier doit tenir compte à la fois du chrono, certes, mais aussi de l’état de son cheval, de celui du terrain souvent modulé en fonction des conditions climatiques qui peuvent varier pendant la course-même (un terrain sec ne se gère pas comme un terrain glissant), et aussi du contexte comme les contrôles vétérinaires ou la place de ses concurrents…
Une relation optimale avec son cheval
Sans doute le fin du fin de l’endurance équestre, se trouve-t-il être dans la relation que l’on développe avec son cheval !
Cette relation se tisse au cours des longues heures de mise en condition physique que l’on passe avec sa monture. On apprend à la connaître, à ressentir ses motivations, ses moindres signes de fatigue, ce qui peut la stresser ou au contraire la défouler… bref à mesurer ses limites et progressivement à les repousser sans altérer ses chances de succès qui sont sa meilleure condition physique et son moral.