Le cheval de polo

L’origine du polo

poloLe polo a été introduit en Inde par les Perses 500 ans avant JC. De là, le polo est arrivé en Occident par les officiers anglais qui le pratiquaient à la cour du Maharadjah. Les premiers terrains de polo ont fait leur apparition en Angleterre vers 1875.

Le polo tirerait son nom du mot tibétain « pullu« , nom du bois dans lequel se faisaient les maillets. Comme beaucoup de sports équestres, le polo est à l’origine un jeu militaire. De fait, il est vite devenu un sport de nantis, de gentlemen.

La pratique du polo

Le terrain sur lequel se déroulent les matches est une pelouse coupée très ras, de 275 mètres de long et 145 mètres de large. Deux poteaux en osier distants de 7,5 m sont plantés de part et d’autre de chaque largeur de terrain pour matérialiser les buts.

Deux équipes de 4 cavaliers s’affrontent avec l’objectif d’envoyer la balle dans les buts adverses. La balle d’un diamètre de 8,5cm pèse 130g. Le maillet destiné à propulser la balle est une sorte de marteau de bois au bout d’un manche de 1m30 en bambou ou en carbone.

Le Polo est un sport stratégique, réputé fair-play, qui exige un sens tactique, l’anticipation des actions et  une bonne technique de frappe.

Le match se déroule en 4 à 8 périodes de 7mn30 appelées « chukka », entrecoupées de pauses de 3mn. Chaque période est signalée par une cloche. L’arbitre, habillé en noir rayé blanc, est à cheval lui aussi. Il sanctionne les fautes par des coups-francs. Après chaque but les équipes changent de côté. On peut marquer un adversaire épaule contre épaule et tenter d’accrocher son maillet pour l’empêcher de frapper la balle. Par contre, il est interdit de lui couper sa trajectoire.

Le cheval de polo

Chaque cheval peut jouer au maximum 2 périodes non consécutives par jour, ce qui oblige les équipes à disposer de plusieurs chevaux.

Le cheval de polo est relativement petit. Il mesure entre 1m50 et 1m60. Les qualités du cheval de polo sont parfois antinomiques. Il doit être à la fois capable d’endurance mais aussi très rapide. On lui demande de savoir virer très court, de rester calme quelles que soient les contorsions de son cavalier. Le dressage d’un cheval de polo prend du temps. On le commence généralement vers l’âge de 3 ans et le cheval n’est prêt à entrer efficacement sur le terrain que vers 6 ans.

Les meilleurs chevaux de polos sont des chevaux argentins, dont les ancêtres sont un croisement de « criollos » et de pur-sang anglais. Les chevaux criollos sont les descendants de chevaux amenés par les conquistadors espagnols au 16ème siècle, qui avaient fuit l’Argentine en abandonnant leurs cavaleries dans la pampa. Obligés de s’adapter aux conditions de vies de la pampa, la taille des chevaux s’est réduite et ils sont devenus rustiques et forts.

Sur un terrain de polo, le cheval est extrêmement sollicité par son cavalier. Il doit être son premier équipier, complice, percevoir le sens du jeu qu’il apprend à aimer. Sa compréhension du jeu le pousse à se coller instinctivement à la balle. Il sait que l’objectif d’un grand galop sur toute la longueur du terrain est d’arriver le premier.

Ils sont d’une maniabilité extraordinaire, capables d’effectuer des changements de direction à 360°, défiant souvent les lois de la gravité ! Ils peuvent effectuer des démarrages fulgurants, sont capables de passer directement du pas à un galop rapide, de changer de pied alors qu’ils sont lancés à vive allure et de s’arrêter pile sur un simple changement d’assiette de leurs cavaliers.

L’équipement du cheval et du cavalier

– Le maillet, dont la tête effectue un angle de 75° avec le manche pour lui permettre de rester parallèle au sol lors de la frappe afin de venir cueillir la balle. De fait, il n’est pas permis de jouer de la main gauche.
– La balle, d’un diamètre de 8,5 cm, était à l’origine dans un bois dur. Elle est maintenant en résine synthétique.

Les protections du cavalier sont des genouillères, un casque équipé maintenant d’une grille de protection destinée à éviter les frais de dentistes au cas où un maillet maladroit s’égare sur le visage d’un joueur…

Les protections du cheval sont des bandes sur les jambes et des cloches sur les sabots. La crinière du cheval est toujours tondue afin d’éviter qu’elle se prenne dans les mains du cavalier ou le maillet. Les chevaux ont la queue tressée pour les mêmes raisons. Une martingale fixe est exigée afin que le cavalier ne risque pas d’être assommé par un coup de tête de sa monture. Généralement, on veille à ce que les étrivières soient de qualité pour ne pas se rompre même en cas de bousculade.

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